Les temps pliés

Publié le 21 septembre 2024 à 23:31

Les temps pliés s’achèvent. Ce qui prédomine dans la transition est le bruit de la projection des robots. Pour tourner le dos à cette froideur arrogante et tuer la lassitude, mes ailes s’élancent pour entrer dans la création. Cet envol mène aux pays souverains où loge mon essence. C’est là que mon regard se tourne lorsque que l’ambiance glauque de la fin des temps m’alourdit.

 

Mon rêve est le réel du grand retournement. Il est dit que cet événement cosmique arrivera tel un train à n’importe quel moment; dans 3 heures, 3 jours, 3 semaines, 3 ans, 30 ans, peut-être même 300 ans… Peu importe quand le train se pointera, le soleil se lèvera enfin et le plus phénoménal est qu’il se lèvera pour tous, car les derniers soubresauts de la bête ne pourront survivre aux lames de fond de la lumière qui transperce le carbone pour le transmuter en silice. Alors, en attendant, il est de mise d’abdiquer à la survie, de jeter les guerres, de rabouter ce qui doit l’être, de rassasier ce qui a faim, d’en finir avec la pauvreté, l'esclavage, l’indigence criminelle et l’insalubrité crapuleuse puisque tout ça sera balayé par le réveil de la terre qui en aura plus qu’assez de l’exclusion. Alors, là, à ce moment-là, toute fausse lumière s’éteindra d’un seul coup et la lutte à l’inclusion cessera par la fin du monde de dualité.

 

Cette traversée inconfortable dans la noirceur de la peur et du doute fût l’apogée du cauchemar des temps pliés.  Même si la transition pourrait générer de la souffrance, cela ne pourra jamais s’élever au-delà de la souffrance vibratoire créé depuis la nuit des temps dans l’enfermement. Alors, pour honorer les vies incarnées, les pays réveillés attribueront un doctorat honorifique aux âmes courageuses ayant traversées les profondeurs abyssales du rêve pour avoir accompli le réel.

 

À partir du moment où la fausse lumière s’éteindra, la course au profit s’arrêtera, toute lutte quelle qu’elle soit cessera. La simplicité et l’allègement seront les règles à respecter pour s'ajuster au nouveau paradigme. Les valises seront rangées, les armes remisées, la guérison achevée, il restera à accueillir ce qui est en éternité pour que la nouvelle politique se forme en sagesse.

 

Et là, et seulement là, le ciel se fera violet, les océans deviendront purs, les arbres pourront redevenir géants et les animaux seront libérés de l’esclavage des hommes.

 

L’énergie libre portera tous les peuples de la terre et illuminera la paix enfin retrouvés dans les vibrantes contrées. 

 

La santé viendra naturellement car les parasites de la maladie seront dissous et la nature reprendra sa place au cœur de la médecine et avec elle toute la noblesse du pouvoir de guérison de la vibration et du son.

 

Les discordes et les divisions seront définitivement éradiqués par la loi de l’Un replacé à son trône d’origine.

 

Ainsi sonne la fin d’un long voyage, le voyage du prisonnier enfin libéré du non-sens, du mensonge et de l’artifice de cette longue prise d’otage. Le voyage se termine non pas par le sens de l’existence retrouvée ni même par la vérité dévoilée. Et même si la prise d’otage est levée, c’est par la découverte de l’illusion de la division qu’arrive l’ultime libération.  De ce fait, la lutte pour l’inclusion est terminée, non pas parce que l’inclusion est réalisée mais parce que l’exclusion est le cadeau inespéré.

 

Les mémoires fragmentés se fusionneront et l’harmonisation du collectif sonnera.

 

Des temps pliés adviendront l’apaisante réalité de la multidimensionnalité. L’envol se poursuivra et arrivera à son terme lorsque l’inédit s’annoncera. Ainsi, tous les possibles seront permis.

Bonne semaine! 

Josée 

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