Les mots; les vents du temps. Ils murmurent aux portes, crient sur les toits et se faufilent à l'intérieur. Ils construisent des programmes, conditionnent le temps. Les mots envahissent, s’infiltrent et se gravent dans la mémoire. Ils informent et déforment. Ils dressent les barrières ou édifient des ponts. Ils sont parfois bons, parfois durs. Dans son absence, le silence pesant se déchire. Parfois, dans une tentative de libération, ils se brisent dans le vide. D'autres fois, ils donnent des ailes et éclairent.
Les mots vibrent, créent et s’envolent. Ils sont invisibles, imprenables mais tranchent le réel. Lorsqu'ils sont bruts, ils réveillent, tel un coup de poing. Aussi tueur que le venin, certains mots blessent et restent.
L’enfer est fabriqué de mots. Malgré son mystère, la justesse de sa vibration reste authentique.
La rumeur du vent souffle, pénètre, pétrifie et liquéfie la lourdeur du temps. Le réel persiste, net fret sec. Rien n’enlève son éclat. Même si la couleur glauque est son apparence première.
Bonne semaine!
Josée
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