Lorsque tous les possibles sont possibles, cela doit être absorbé, intégré, vécu comme une expérience unique. Même si l’espace de vie est confortable ou même si elle ne l’est pas, elle doit être accueillie et intégrée. Même chose pour l’arrogance, ce symptôme inconfortable pour le contrôle qui ne voit pas en l’arrogance l'inconscience de la perte de la voix, la perte des voies de sagesse, la perte des mots pour nommer le réel qui naît de la division du monde entre le réel perçu et le réel vécu qui ne s’unissent pas, qui sont constamment en opposition. Combien béant il est ce fossé creusé par le contrôle pour étouffer, ne pas dire, ne pas révéler le réel du réel. Le cœur est barbelé par les murs du silence où les chemins d’accès à la compréhension ont été cassés. Au lieu de construire des ponts, des chemins d’expressions, on va casser tous ceux qui tentent de s’aventurer dans un chemin réel en le punissant et en l’enfermant au lieu qu’émerge la lumière pour la guérison. L’incompréhension du vivant forge ce monde qui devient de plus en plus froid, robotique et dur. Le vivant souffre de la censure face aux pouvoirs de l’IA qui déconnecte l’humanité de son centre et fait oublier qui elle est en réalité. C’est l’expérience de la vie qui porte la magie qui a été enfermée. La magie de l’accueil, de la douceur de vivre qui dépouille les jours de la dureté quotidienne. La magie de la compréhension et du sens des événements qui permet d'intégrer le sens de la vie qui est de penser et de vivre par soi-même.
Moi qui, dans le passé, incarnais ce petit soldat venant de nulle part, arrogant, effrayé devant les ténèbres et qui se démenait dans un monde diabolique, dense, lourd, difficile, hostile et agressif avec des règles d’appartenance incompréhensibles qui toujours invalidaient et dont ni la médecine ni la psychologie ni l'amour ni l'amitié ni la famille ni l'école avait de réponse. En réclamant l’aide extérieure, au lieu de retirer ce corps malade de l'eau pour ne pas le noyer, on l'enfonçait plus profondément dans la densité de cette vie en quête de réponse. Alors, pour survivre, la résilience devient obligée et c’est là que commence le débroussaillage des chemins d’expression, par la reconstruction de ponts qui mènent au réel de soi. Et c’est ainsi que mon projet est né, de cette réponse à la noirceur du monde par ma volonté d’avoir construit des ponts et des chemins pour récupérer ces mots non-dit. Et puis, après avoir vu, c'est ça qui devient l'illusion.
Les sages du monde sont nombreux et s’attardent en masse pour allumer les ténèbres à l'illusion où le réel est censuré. Les dégâts de cette guerre sont d’une ampleur incommensurable par son caractère invisible qui sévit dans le cœur de l’humanité depuis que le monde est monde. Les dégâts de la confiance cassée ne sont plus possibles à tenir aujourd'hui où la lumière de la conscience émerge.
Et c’est à travers le fractionnement que le feu de l’esprit en éveil réalise que la vie est simple, légère et facile et qu'il n'y a pas de temps. Parce que lorsque l’on comprend le réel de l’esprit, le réel du cœur, le réel du réel, la vie ne demande plus rien, ne cherche plus rien et possède tout pour l'éternité. C’est en cela que la vie devient riche et que la solitude n’existe plus où, ni l’arrogance ni la guerre ne peuvent survivre et où l’état de manque cesse d’exister et où la gratification du monde extérieur n’est plus nécessaire. Alors, pauvre ou riche, beau ou laid, bien faire le bien ou pas, réussir dans la vie ou non n’est plus important. Ce qui est important est de coexister dans le réel avec toutes ses parties pour que la paix et la guerre, le bien et mal, la souffrance et la guérison, la colère et la gaité, la joie et la peine puissent coexister et ne plus créer ni de peur ni de frayeur ni de terreur ni d’arrogance ni de fractionnement ni d’émotions disproportionnées, déstabilisantes et c’est là que tous les mots s’expriment et où les maux s’absorbent pour un réel unifié.
Cela fait 9 mois que le projet est en route, il est mis au monde. Il est accouché. Maintenant, il va prendre son envol et vivre sa vie propre. Il m’est demandé de le laisser partir. Alors, je le laisse partir. Je le laisse aller. Je laisse aller la forme. C'est ainsi que « la chorégraphie pour l’ascension, une politique du vivre ensemble » a pris son envol, va grandir et vivre selon sa personnalité propre et selon son propre UN.
Bonne semaine!
Josée
Retraité « outsider » en paix dans la guerre.
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Commentaires
Une chorégraphie sans fin dans l’UN…
C’est juste magnifique Josée!
Bravo et merci ✨🫶🏼🙏🏼