PORTE 1

Publié le 23 avril 2024 à 10:33

Dans l’attente du vol vers Québec, je suis ravie, car prête à partir. J’ai eu ma dose de chaleur, de solitude, de soleil et de sel de la mer. Je reviens revigorée par les beautés du sud, mais aussi très heureuse de rentrer à la maison. Les derniers 12 jours ont été bien remplis avec la fin des études et le voyage. C’était quand même intense, j’aurais pu venir plus tard, mais je ne pouvais pas vraiment parce que tout de suite cette semaine je dois faire mes semis pour le jardin. Il y en a déjà de commencés et mon mari a bien rempli sa mission d’arroser les semis de jardin en route pendant que « la mama » se pousse dans l’Sud au chaud. C’est un bon compromis que l’un de nous reste à la maison, car nous n’avions pas besoin de gardien pour les animaux de compagnie et une présence pour arroser les plantes. Les lieux étaient très bien gardés et soignés aux petits oignons pour un plus grand repos de la madame!

 

C’est agréable de voyager, mais l’effort de déplacement est toujours considérable. L'énergie pour le faire me décourage déjà pour refaire un voyage. Il y a beaucoup d’attente parmi la foule. Dans l’avion, l’espace est étroit et le bruit est omniprésent et le temps est long. Dans les autres pays, la nourriture est différente et souvent l’estomac ressent le ressac d’acidité. Le triphala est un bon secours, mais, il ne peut tout absorber. Le climat demande un temps d’adaptation au début, la peau brûle facilement, il faut être prudent sur tous les plans. Bref, même s’il est agréable de voyager, cela ne me manquera pas tellement pour les années à venir pour le plus grand plaisir de Monsieur qui n'aime pas tellement voyager! Mon conjoint n’avait pas envie de venir et je le comprends bien et personne de mon entourage n’était disponible à faire ce voyage. Voyager seule s’est présentée tel un cadeau et je suis reconnaissante d’avoir pu le faire. Tout compte fait, je suis heureuse d’être venue pour me tanner comme il faut et même de « m’écœurer » un peu. Le foyer qui est une extension de soi, son sanctuaire, son temple de guérison est précieux et c'est le quartier général de la vie. Même si je l’ai abandonné pendant une semaine, ce n’était pas tant un abandon qu’une mise à distance afin d’intégrer la nouvelle étape qui s’amorce. Une période de vie où l’intériorisation et l’ancrage seront les mots d’ordre tels des phares à travers les tribulations. D’ailleurs, le voyage un bon moyen pour mieux apprécier le foyer. Partir pour mieux revenir. La distance rapproche comme dit mon alma mater.

 

En faisant le trajet de l’hôtel jusqu’à l’aéroport, je vois la saleté accumulée sur les routes de Punta Cana, les déchets de toutes sortes qui se sont accumulés au fil du temps. Je sens la misère des lieux. Je suis une voyageuse parmi tant d’autres qui s’échappe pour une semaine du train quotidien, mais combien vont pouvoir faire cela? Très peu. Seulement les riches retraités, les travailleurs fortunés, les travailleurs assidus dans l'économie d'un projet où les jeunes en quête d’aventure. Peu de gens peuvent échapper au labeur quotidien pour partir se ressourcer seul. C’est un privilège que j’accueille et bénie. Mon souhait est que cela ne soit plus le fait de privilégiés que de voyager et découvrir le monde, mais accessible à toutes les personnes qui le souhaitent quand c’est possible de le faire.

 

Dans une réflexion rêveuse, je projetais la téléportation, comment ce moyen pourrait servir l’humanité. Pas besoin d’aéroport, de passeport, d'argent, de temps d’attente dans le bruit, dans la foule, pas besoin d’avion, de carburant, de l’injonction de l’horaire, de manque de sommeil, car l’avion part au petit matin, la préparation pour ne rien oublier et rendre le séjour agréable et confortable. Seulement l'intention et le confort d’être chez soi partout sur la planète peu importe l’endroit. Je peux bien rêver! Peut-être que dans une autre vie cela arrivera! Peut-être dans cette vie? Personne ne peut savoir! En attendant, je vais miser sur la production du jardin cet été et continuer d’écrire dans la poursuite de ce projet de vie entamé il y a maintenant 3 mois ou 300 000 ans! À suivre!

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