Lorsque l’on réalise le Soi, que l’on se connecte à son Soi, le Grand Soi intérieur, le temps n’existe plus. Le temps n’existe plus dans le sens qu’il n’y a plus de commencement, plus de fin, pas de sujet ni objet, plus de mémoire. Tout est omniscient, tout Est là, complet, tout est liberté, unifié et simplifié. C’est l’essence même de la vie qui habite le soi qui vibre. La conscience est sentie dans l’espace interne de qui Je Suis. C’est un espace où il n’y a plus de manque, plus d’injonction à faire quoi que ce ne soit ni de recherche puisque le senti est complétude à travers une simplicité déconcertante. C’est exactement là où les pensées s’arrêtent, où il n’y a plus de recherche identitaire car l’identité réelle se révèle et Est réalisée dans tous les temps par l’attention qui se manifeste à travers l’immobilité du corps. C’est le pivot où l’espace de présence accueille l’essence dans le lâcher-prise.
Je retiens ces mots d’une femme extraordinaire, Emmanuelle Errera, qui parle avec simplicité et fluidité de ces choses de l’Esprit. Elle est de l’école Eckart Tolle. Voici le lien pour la découvrir :
https://www.youtube.com/watch?v=pfQY1aVfh2k
Je réalise à travers mon exercice de parole avec les capsules YouTube que l’écriture est beaucoup plus facile et confortable pour moi. Manifester la voix est un défi, car les mots sont encore difficiles à aller chercher. Ma sensation est que je dois chercher le fil de ma pensée, que la fluidité n’est pas. Cela doit être difficile à entendre pour les auditeurs, car l’exercice est aride parce que je n’ai pas réalisé mon Soi à travers la parole. Autrement dit, ma « radio interne griche » encore parce qu’il y a trop de parasites dans le canal qui relie mon Soi à ma parole. C’est encore désertique et en distorsion en raison de la mentalisation et le silence que j’ai investi trop longtemps à travers le contrôle et la pensée rationnelle. Ainsi, l'imperméabilité n'atteint pas la parole vivante ni de la vibration du Soi. Cela est un constat et un jugement que je permets au point zéro où il n’y a pas de charge émotive à travers l’action de libération. Cet espace me fait penser à une étape de ma vie où j’ai dû réhydrater mon corps, car les cellules avaient été complètement vidées de ses eaux. Il m’a fallu au moins 4 mois pour réhydrater le corps tel un désert ou la rétention de l'eau était impossible pendant un long moment, le vivant ne pouvait pénétrer le corps sec, presque mort. La réhydratation s'est réalisée dans l’inconfort, mais le résultat a été une amélioration significative de la santé globale. C’est comme refaire couler l’eau dans un désert où la vie n’est plus et que l’eau ne pénètre pas la terre car elle est trop sèche. Je me sens dans cet espace désertique où je réhydrate l’espace de l’expression pour fluidifier la parole et la rendre vivante. Je ne juge pas le silence qui a fait partie de ma vie pendant tant d’années. Je lâche prise sur le temps, car le temps est à l’expérimentation de la parole. Le temps de la chorégraphie pour l'ascension est à l’expression du Soi et en ce sens, le temps n’existe pas. Je sais que, même si je pratique ou même si je ne pratique pas, ce n’est pas cela qui est important, car le Soi est déjà réalisé toujours dans tous les temps. C’est un choix de vouloir manifester puisque le Soi est toujours réalisé, peu importe l’injonction de faire quoi que ce soit et de rechercher quoi que ce soit. Mon objectif est de manifester le Soi à travers la parole par intuition pour augmenter la vitesse de l’Esprit qui va nécessairement augmenter la vitesse cellulaire et refaire fonctionner la perméabilité qui retient la vie. Manifestement, l’exercice est aride et cela pratique sans doute l’indulgence dans l’auditoire.
Il n’est pas nécessaire de « connaître » beaucoup pour parler, mais de mettre l’intention de savoir dans l’exercice puisque c’est à travers celle-ci que le savoir pour soi-même peut se manifester.
Bonne fin de semaine!
Josée
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